La gestion hydraulique et la prévention des inondations - Diagnostic

Les 1500 km de cours d’eau et de canaux du bassin versant du Brivet se déversent dans 4 exutoires que sont Méan, Priory, Martigné et La Taillée, qui eux mêmes se jettent dans la Loire. Les évacuations par ces 4 exutoires ne peuvent se faire qu’à marée basse, soit la moitié du temps. Le syndicat gère 18 ouvrages hydrauliques répartis majoritairement le long du littoral.

Deux grandes périodes hydrauliques existent : l’hiver et l’été, avec entre-deux des périodes d’ajustements des niveaux d’eau.

  • 1500 km de cours d’eau et fossés
  • 18 ouvrages
  • 4 exutoires évacuations possibles la moitié du temps, à marée basse

Lors de la période hivernale, les évacuations sont maximales aux 4 exutoires.

Lors de la période estivale, des réalimentations sont effectuées depuis la Loire vers les canaux de La Taillée, du Priory et de Martigné pour soutenir les niveaux d’eau d’étiages. Sans ces réalimentations, les niveaux descendraient de l’ordre du centimètre par jour. Aussi, à cette période la salinité augmente dans ces canaux. Les envois sont progressifs afin d’éviter le choc salin contre la faune et la flore. Un suivi hedmodaire est réalisé, les résultats sont consultables sur le site internet du SBVB. Il faut se rappeler que sans les ouvrages hydrauliques, l’océan entrerait à chaque marée haute dans les terres. Néanmoins, une grande partie du territoire reste cloisonnée en été et ne subit aucune réalimentation. Ces territoires cloisonnés sont : une grande partie du Brivet, la Brière et le Haut Brivet.

Nous pouvons néanmoins constater que sur la partie du Brivet qui reste cloisonnée, la salinité augmente également. Ceci est sûrement dû aux mouvements d’eau souterrain, entre l’océan et les canaux.

Lors des périodes d’ajustements, les manœuvres d’ouvrages sont adaptées en fonction de la pluviométrie.

Concernant les inondations sur notre territoire, elles peuvent survenir de trois manières :

  1. Sur le haut du bassin versant : lors d’une pluviométrie intense, l’eau peut déborder des cours d’eau, fossés ou réseau d’eau pluvial. Ces débordements sont rapides, la décrue également.
  2. Proche des marais : lors d’une pluviométrie soutenue, les niveaux montent malgré les évacuations maximales. Ils montent relativement doucement, mais descendent également lentement. Les volumes en jeu sont énormes (plusieurs millions de mètres cubes d’eau à évacuer). 
  3. Le long du littoral, il s’agit du risque de submersion marine. Ce risque est le plus dangereux, avec une entrée rapide des eaux. Plusieurs digues ont vu le jour sur le territoire (Méan, Pornichet). Une étude menée par l’Etat est en cours de réalisation sur ce risque majeur, afin d’anticiper les phénomènes.

Référent : Romain Deckert